Armorican Graffiti.......
NAPO
05 mars 2023
C'est l'histoire oubliée de l'usine de concassage de galets de Tréguennec qui est à ce jour abandonnée et livrée aux artistes graffeurs.
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Pendant la deuxième guerre mondiale, les nazis se sont intéressés assez vite à la dune de galets en Baie d'Audierne. Elle était impressionnante à l'époque, sur 10 kilomètres et 5 mètres de haut en moyenne, entre La Torche et Penhors. C'était donc idéal pour le ciment nécessaire à la construction des bases et des blokhaus le long de la côte entre Brest et Lorient. Les nazis mettent donc sur pied un site de concassage de galets en 1942, à Tréguennec, à quelques pas de la mer.*
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Des centaines de bigoudens y ont travaillé
L'usine tourne à plein régime durant toute la guerre. Une voie chemin de fer est même spécialement construite entre le site et Pont l'abbé ainsi qu'une gare de triage à Pont l'Abbé pour acheminer les galets jusqu'à Quimper. C'est la Todt, l'organisation de génie civile et militaire de l'Allemagne nazie, qui a embauché des centaines de bigoudens. Elle proposait des salaires environ 30% plus élevés que la moyenne. Il y avait beaucoup de turn-over. Entre 300 et 400 ouvriers y travaillaient en moyenne. Le sujet reste encore tabou aujourd'hui. "Ma grande honte, c'était de travailler pour l'occupant", confie Pierre Pérennou, l'un des rares survivants qui acceptent de témoigner.*
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Le site est réutilisé pour la reconstruction à la fin du conflit
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Et l'histoire du site de concassage ne s'arrête pas à la fin de la Guerre. Les besoins en matériaux sont importants pour la reconstruction. Et les nazis ont laissé un stock de 90 000 mètres cube de galets, déjà extraits de la plage. Le site de concassage reprend donc du service avec seulement une trentaine d'ouvriers. Cela servira à reconstruire les routes du Sud Finistère ainsi que Brest. Malgré la deuxième vie de ce que les plus âgés appellent "le chantier", qui sera fermé en 1948, son lourd passé reste prégnant.*
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Aujourd'hui, les murs encore debout sont recouverts de graffiti. Les promeneurs curieux ne peuvent rien apprendre. Aucun panneau n'explique l'histoire du lieu. Et le Conservatoire du Littoral, propriétaire du site, ne semble pas pressé de le valoriser.*
E-M10MarkII avec le 7-14
E-M1MarkII avec le 12-100
* textes extraits du site de France-Bleu
Pallma
05 mars 2023
Très bon reportage,
Pour oublier il faut se souvenir,
Pour se souvenir il faudrait connaître ou savoir ce que l'on a oublié de nous dire.
pb2n
05 mars 2023
J'ai trainé à pas mal d'endroit en Bretagne, mais ça je découvre.
C'est vrai qu'en famille le sujet de la guerre n'était pas abordé ...
Excellent reportage avec des photos du lieu
vega@
06 mars 2023
Beau reportage!
Merci pour la visite
Quelques belles peintures murales : 2 et 8
ric387
06 mars 2023
Beau reportage!
![]()
Merci pour la visite
Quelques belles peintures murales : 2 et 8
. Même avis.
1-Je n’ai jamais vécu la guerre. Je peux comprendre la honte ressentie par cet ouvrier d’avoir travaillé pour l’occupant, mais je ne le juge pas. Qui sait ce que je ferais ou j’aurais fait ?
2-Quand même incroyable toutes ces ressources mises en place pour somme toute une partie de la côte assez restreinte, bien que susceptible d’être l’objet d’un débarquement. Votre coin de pays a payé cher sa paix.
VAN BAY
06 mars 2023
Vraiment construit comme des Blockhaus
Sur ta première en 2018 il y a 7 bigoudènes en tag, elles sont plus belles, Google map
NAPO
06 mars 2023
Vraiment construit comme des Blockhaus
Sur ta première en 2018 il y a 7 bigoudènes en tag, elles sont plus belles, Google map
On en aperçoit encore des petits bouts de bigoudènes qui étaient très réussies !