Suite à ce sujet, je suis revenu sur les lieux pour savoir où le Bonheur était passé...
-1- Après environ 800 mètres sous terre, il refait surface dans l'abîme de Bramabiau pour poursuivre son cours.
-2 - L'entrée (ou la sortie) de l'abîme, vue de l'aval. Non ce n'est ni un film X ni un tableau de Courbet même si ça pourrait (les flots de Bonheur, tout ça...)
On note les rambardes et les coursives en béton : le site est privé, mais la visite guidée vaut bien le billet de 10€ .
Cette visite remonte le cours souterrain de la rivière sur 400 mètres (la moitié donc) avant de remonter sur le plateau par des galeries en pente, soit d'anciens cours historiques de la rivière (on parle de dizaines de millions d'années...), soit creusés ad hoc. Au passage, quelques curiosités géologiques (couches de marne du jurassique, quand le causse était au niveau de la mer, blocs de sulfate de baryum laissés intacts par l'eau à l'inverse du calcaire dominant) et paléontologiques (traces de pas de dinosaures).
-3- On s'enfonce...
-4- de plus en plus, en suivant le cours de la rivière souterraine en contrebas
A l'automne, la rivière devient tumultueuse et la visite change de tournure : l'imperméable est obligatoire et le guide utilise un porte-voix.
Lors des épisodes cévenols, les passages en béton sont submergés, toutes les installations ont été emportées par l'épisode de 1994.
-5- les ombres sur les parois sont évocatrices (je n'ai vu cet "homme qui marche" à gauche qu'en regardant mes photos le soir)
Pour la petite histoire, la première exploration complète du cours de la rivière date de la fin du 19ème siècle, dans l'eau à 6 degrés à la lumière des bougies. Zavaient peur de rien, les anciens...
Parmi ceux-ci, le pionnier de la spéléologie française Félix Mazauric, dont la fille Lucie a épousé l'écrivain et académicien André Chamson. L'actrice Frédérique Hébrard (épouse de Louis Velle) est donc sa petite-fille.
Et c'est là que mon appareil est tombé en panne... (voir ce sujet).
E-M10, zoom 9-18mm en général à 9mm, fusions de 3 expositions à +/-2IL (souvent insuffisant).
Paramètres d'exposition variables, entre f/8 et 1/200s à ISO 200 (extérieurs) et f/4 et 2 secondes à ISO 800 (intérieurs), sans trépied mais en prenant parfois appui sur la rambarde.
Photo 2 : assemblage de deux images horizontales superposées à 9mm.