Félicitations pour ta Mustang. Elle semble bien droite et c’est un modèle iconique en plus cette première mouture.
Merci je l'ai depuis 25 ans, une époque où on pouvait encore en trouver à prix raisonnable.
Mais question icône, la Mach 1 428 ou la Corvette 427 lui font de l'ombre sans difficulté .
Merci pour le clin d’oeil Thunderbird. Je suis toujours à risque de rechute si une 1966 impeccable se présente....
Ah, un cabriolet '66 vert d'eau me plairait aussi, je me demande bien pourquoi...
Et sinon, une petite explication sur la technique utilisée pour limiter la profondeur de champ, qui selon certains fait ressembler les voitures à des "miniatures". C'est la méthode dite "Brenizer", dont Perix nous a déjà parlé quelques fois. Taper ce nom dans Google donne pas mal d'images, explications, tutoriels vidéo etc.
Je récapitule sur un exemple parmi les images ci-dessus :
Cette image a un angle de vue équivalent à celui d'un UGA (disons 12mm environ), mais surtout une profondeur de champ très faible pour ce type d'objectif.
Dans l'impossibilité d'utiliser un 12mm ouvert à (disons) f/0.5 et de faire une seule photo, j'en ai pris beaucoup "en mosaïque" avec un téléobjectif très ouvert lui aussi.
Quel objectif ? Ici un 1.8/75, mais le 1.8/45 pourrait convenir aussi, ou alors le (réputé excellent) Sigma 1.4/56.
Combien de photos ? entre une dizaine et une cinquantaine. Sur cet exemple, 19.
Puis je les ai assemblées logiciellement, ici avec le logiciel d'assemblage panoramique Hugin (gratuit et doté de tutoriels en français).
La fenêtre d'aperçu Hugin, avec les 19 images :
L'objectif est ouvert en grand pour obtenir l'effet voulu. Ce qui impose, pour des images prises en plein jour, une sensibilité faible (ISO 200 ou ici LOW), une vitesse d'obturation élevée (ici 1/2000s) et parfois un filtre gris neutre (ici ND8). Également un objectif de qualité correcte à pleine ouverture, sinon les bords de chaque image seraient flous, compliquant l'assemblage logiciel.
L'appareil est en mode
- exposition manuelle (M) pour que toutes les photos à assembler aient les mêmes paramètres d'exposition (ouverture, vitesse, ISO).
- mise au point manuelle (MF) pour ne pas malencontreusement faire le point sur le fond, qui doit rester bien flou. Surtout ne pas toucher la bague de mise au point de toute la séance, sinon il faut recommencer de zéro ! Je pense que c'est ce qui m'est arrivé dans un autre sujet
- dans l'idéal, il faut aussi régler manuellement la température de couleur, et ne pas la laisser en automatique - j'ai eu des soucis sur certaines images avec des zones à l'ombre et d'autres en plein soleil.
Il reste une difficulté majeure pour l'assemblage, c'est la grande quantité de flou, dans lequel le logiciel a du mal à trouver des correspondances entre images. On doit donc créer manuellement des correspondances ("points de contrôle"), et supprimer certains points créés automatiquement qui n'ont pas de lien entre eux. Je me suis plus d'une fois retrouvé avec des images toutes biscornues parce que le logiciel a trouvé des similitudes entre un feuillage flou d'une photo et une touffe d'herbe floue d'une autre photo de l'autre côté...
Tout cela peut être plus ou moins long, entre une quinzaine de minutes quand tout va bien et plus d'une heure sur certaines images où il faut passer au crible un bon millier de points de contrôle. Parfois, le résultat reste inexploitable et j'ai dû jeter l'éponge avec le bébé, l'eau du bain et l'argent du beurre .
Une astuce : faire en sorte que chaque image contienne au moins une zone bien nette, que l'on peut raccrocher à la même zone d'une image adjacente. Mais ce n'est pas toujours possible : par exemple, si l'on veut au final un cadre bien plus large que la seule zone nette, certaines des photos seront intégralement floues, et difficiles à raccorder entre elles.
Et, comme en général pour les panoramiques, attention que chaque image de la "mosaïque" recouvre bien une partie de chacune des images adjacentes (gauche / droite / haut / bas si nécessaire) ! Sinon, on est condamné à jouer du tampon s'il manque un petit bout (c'était le cas de cette image), et à tout jeter s'il en manque trop .
Le logiciel peut alors générer une image de plusieurs centaines de mégapixels (130 Mpix pour cet exemple avec un nombre d'images raisonnable). C'est beaucoup trop pour certains logiciels d'édition : je me limite à 10.000 pixels de large environ (8900 pour cet exemple, ce qui donne 48 MPix). Ensuite, comme tout le monde je redimensionne pour le forum, ce qui supprime beaucoup de détails.
Par exemple, les zones 1 et 2 de l'image finale :
Elles correspondent, sur des crops 100% des photos originales, à ceci (zone 1) :
... et à cela (zone 2, où il y avait un petit intrus ) :
J'espère avoir été clair, sinon dites-moi et je complète .