Parmi les objectifs fantasmatiques, les fameux "tilt & shift" (bascule et décentrement) présents à prix d'or dans les catalogues des fabricants - hélas plus Olympus depuis l'abandon de la monture OM 
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Le principe du décentrement (shift) : l'objectif se déplace latéralement devant le capteur, déplaçant d'autant l'image produite. On peut ainsi, avec le boîtier en position verticale, photographier des bâtiments élevés sans pencher le boîtier. Le capteur restant vertical, les verticales restent parallèles.
En numérique, avec les possibilités de recadrage et de redressement des verticales, ce genre d'accessoire est devenu (à mon sens) obsolète.
Toute autre est la bascule (tilt).
En général, l'axe optique de l'objectif est perpendiculaire au plan du capteur, ce qui donne un plan de mise au point parallèle au capteur. Exemple : je photographie une façade de face, tout est net.
En revanche, si je la photographie de biais, seule une partie est nette, partie d'autant plus petite que le diaphragme est ouvert. Pareil pour un plancher, un plafond ou toute autre surface plane photographiée autrement que de face.
Un objectif à bascule peut pivoter, donnant un angle entre l'axe optique et le capteur.
C'est depuis toujours le cas des chambres photographiques grand format, dont le soufflet permet de faire pivoter la platine porte-objectif (bascule avant) ou le plan-film (bascule arrière).
Grâce à cette astuce, le plan de mise au point devient oblique, et on accroît (ou réduit) artificiellement la profondeur de champ dans le plan de l'objet photographié, selon que cet objet est parallèle (ou non) au plan de mise au point.
Pour nos appareils µ4/3, il existe des bagues qui permettent décentrement et/ou bascule d'objectifs d'autres marques dont le tirage est plus élevé (essentiellement en monture Nikon, Canon, Olympus OM ou M42) . J'attends avec impatience une bague pour objectifs 4/3 (reflex) qui me permettrait d'utiliser les anciens objectifs que j'ai conservés.
Ici, c'est une bague bas de gamme (Fotga, une vingtaine d'euros) en monture Nikon, à la finition sommaire. Il en existe aussi chez Kipon, nettement plus chères mais peut-être moins "ferraille" en termes de réglage : ici, aucun réglage fin, seulement une bague de blocage quand on pense avoir trouvé la bonne position au doigt levé.
Testée sur un vieil objectif 1.8/85 Nikon monté sur un E-M10
Bascule arrière d'axe vertical :
Bascule arrière d'axe horizontal :
Ici, la rotule du pied soutient le collier intégré à la bague, et le boîtier est mobile (bascule arrière). On obtiendrait une bascule avant en fixant le boîtier sur la rotule.
On peut évidemment effectuer une bascule dans n'importe quelle direction, pas seulement horizontale ou verticale.
Les résultats d'une bascule arrière d'axe vertical sur un bête volet photographié de biais :
(1) Sans bascule :
(2) Bascule pour confondre le plan de mise au point et celui du mur
(3) Bascule pour rendre le plan de mise au point perpendiculaire au mur
Ce qui est important, c'est que les trois images ont été prises (au 1/400s) au même diaphragme f/2.
La (2) donne une "profondeur de champ apparente" équivalente à celle du même objectif à f/11 sans bascule.
La diminution de la profondeur de champ apparente de la (3) ne peut pas être obtenue "nativement" avec cet objectif. C'est souvent l'effet recherché avec ce genre d'accessoire, qui fait ressembler les paysages à des "miniatures" (Panoramix a posté récemment sur le sujet).
Attention : si l'"effet tilt" de faible profondeur de champ peut être obtenu à main levée, en revanche un réglage fin sur trépied est nécessaire à l'effet inverse. Le principe est de rendre les trois plans (plan du capteur, plan focal de l'objectif, plan de l'objet) sécants suivant la même droite.
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pour cette démo 
