Quartier des Spectacles, rue Jeanne-Mance, Montréal.
Plus au sud, une grande sculpture humaine en position couchée, comme si elle était tombée de son socle, est portée par des personnages d'enfants à l'air espiègle et coiffés d'étranges chapeaux. «C'est une allégorie, dit le professeur. Je voulais des enfants parce qu'ils sont sous-représentés dans l'art public. Ils incarnent ici des héros qui transportent une sorte d'effigie, semblable aux statues monumentales si répandues sous les anciens régimes totalitaires d'Europe de l'Est.»
La quatrième pièce est constituée de deux paires de mains en béton – des coquilles vides de deux mètres de hauteur – dont les doigts sont percés de petits trous pour faire pénétrer la lumière, laquelle ressort du moule vers le bas. «J'ai conçu cette plateforme comme un praticable de théâtre, c'est-à-dire un plateau de forme rectangulaire utilisé pour créer une scène, précise Stephen Schofield. Les passants peuvent ainsi circuler autour de la sculpture et voir à l'intérieur en regardant sous la structure.»